Le design, ce n’est pas ce qui vient après, juste pour faire joli. Chez Renault c’est un pilier culturel, sur lequel repose la conception des voitures, et l’avenir du groupe. Le design émotionnel des véhicules donne naissance à des concept cars spectaculaires, qui préfigurent des gammes pensées pour les grands marchés internationaux. Pour cela, le groupe a su développer une forte culture « glocale », où le design, l’expérience client et le numérique jouent un rôle central.

Le point de vue de Jalil Lahlou, Directeur BU Mobilité & High Tech chez Webhelp.

Reconnaître une Renault du premier coup d’oeil. C’est l’objectif prioritaire donné par Laurens van den Acker aux équipes design Renault, qu’il dirige depuis 2009. Une décision qui résulte d’un constat : le design est devenu le premier critère d’achat d’une Renault dans le monde. D’où le choix de créer une nouvelle organisation reliant le Technocentre de Guyancourt à ses centres locaux basés au Brésil, en Corée du Sud, en Inde et en Roumanie. Au total, cette équipe multiculturelle regroupe 545 personnes, d’une trentaine de nationalités, avec pour mission de codévelopper un design adapté aux attentes et aux particularités de ces marchés.

Pour se donner une identité puissante – autour du claim « La vie, avec passion » -, Renault s’appuie sur une symbolique du « cycle de vie ». Elle se compose de six concepts : love, explore, family, work, play, wisdom. Autant de sources d’inspiration pour créer un design émouvant et identifiable – en phase avec les besoins et attentes fondamentaux des consommateurs et des marchés. Plusieurs concept cars en ont directement résulté, comme DeZir, Captur, R-Space, Initiale Paris ou Symbioz. Depuis 2016, avec le concept car TreZor, l’organisation du design pivote vers un modèle qui n’est plus centré sur les gammes mais sur les métiers : design intérieur, design extérieur, couleurs et matières, design UX/UI, etc. L’expérience client et le véhicule connecté sont placés au centre des démarches de design et d’innovation.

Renault entame aujourd’hui une nouvelle mutation stratégique, afin de s’adapter à un contexte international de Mobility as a Service, qui relègue la possession du véhicule derrière l’expérience de mobilité. D’où la création d’une filiale Renault MAI, pour « Mobility as an Industry », qui bénéficie de l’expérience acquise localement par Zity en Espagne, Moov’in à Paris, Karhoo en Grande-Bretagne et iCabbi en Irlande. Dans cette stratégie de glocalisation, trois métiers prennent une importance critique : l’autopartage, le développement de technologies numériques liées à la mobilité et le partenariat avec les collectivités locales et de grands acteurs internationaux. Renault, fondé en 1899, nourrit sa culture en s’appuyant sur ses bases locales, avec une vision et des valeurs internationales. Un besoin vital de se réinventer.

« L’expérience client : un nouveau souffle pour l’industrie de la mobilité.« 

Jalil Lahlou, Directeur Business Unit Mobility & High Tech

 

 

 

Le changement de culture de Renault fait suite à un changement profond dans les mentalités : posséder un véhicule va devenir secondaire. Pour les consommateurs, les nouvelles priorités seront l’accessibilité des services de mobilité via un smartphone, la connectivité du véhicule et l’expérience émotionnelle de conduite ou d’usage.


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