Grâce à leurs initiatives, la mobilité pourrait faire… un bond en avant. Notre sélection d’une dizaine de game changers choisis parmi les startups, les plateformes de mobilité et les projets hydrogène les plus innovants.
Accrochez-vous ! Les voitures volantes décollent : certaines pouvaient déjà le démontrer lors du salon VivaTech 2019. Comme chaque année, les startups et les grands groupes s’y donnaient rendez-vous. Dans la mobilité, plusieurs startups présentaient des solutions ultra-innovantes, voire franchement spectaculaires :
- La startup française Ascendance Flight Technologies veut proposer dès 2024 un taxi volant à décollage vertical. Il transporterait le pilote et ses 3 passagers sur une distance maximale de 150 km à une vitesse de pointe de 200 km/h.
- Airbus et la RATP se lancent ensemble dans la mobilité urbaine aérienne et ont annoncé leur partenariat Urban Air Mobility (UAM).
- La startup toulonnaise Hovertaxi présentait sa solution complète, basée sur un hélicoptère électrique (en cours de certification) transportant 2 personnes, dont le pilote, avec une autonomie d’une demi-heure environ.
Ces projets, et quelques autres, ont pour point commun de proposer des véhicules volants électriques – donc silencieux – pour un usage urbain ou péri-urbain, et potentiellement alimentés par une source d’électricité renouvelable. La présence d’un pilote semble surtout nécessaire pour rassurer les usagers et obtenir plus facilement des certifications. Mais des véhicules volants et autonomes pourraient bientôt s’envoler dans le ciel de nos villes, façon « Le Cinquième Elément » !
Des plateformes de mobilité qui pourraient changer la donne
Les plateformes de mobilité, parfois associées à des applis mobiles, continuent de bouleverser ou de structurer les activités de mobilité. Plusieurs d’entre elles pourraient se rendre incontournables dans un proche avenir, et notamment :
- SNCF Gares & Connexions est une plateforme de partage de données B2B au service des acteurs des mobilités. Cette solution devrait être lancée en septembre, via un challenge d’open innovation, les développements devant démarrer début 2020. Une solution qui pourrait donner de la visibilité aux acteurs de la MaaS (mobility as a service).
- La startup niçoise Vulog a développé la plateforme AiMA (Artificial Intelligence Mobility Applied) qu’elle ouvre aux grands acteurs de la mobilité (B2B). Elle leur permet de lancer leurs services rapidement, comme le démontrent ses nombreuses réalisations dans le monde entier.
- La plateforme collaborative France Mobilités veut faire connaitre les territoires mettant en œuvre des projets innovants (co-voiturage, navettes autonomes, vélo, mobilité solidaire, etc.), et les acteurs impliqués (collectivités, entreprises, startups, associations, etc.). Plus de 70 territoires et 320 porteurs de solutions y seraient déjà inscrits.
- La plateforme de co-voiturage domicile-travail Klaxit a lancé récemment Klaxit Mobilités pour les territoires de Toulouse, Clermont-Ferrand, Lannion et Lunéville. Rappelons que Klaxit fait partie des solutions retenues par la région Ile-de-France pour bénéficier d’incitations et de subventions. Des solutions similaires se multiplient dans les territoires.
- La plateforme Mobicoop innove sur le plan de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) en proposant un modèle de co-voiturage sans commission. Cette coopérative compte 350 000 utilisateurs et bénéficie notamment du soutien de 40 collectivités territoriales, de 4 régions, de la Macif et de la Croix Rouge.
Organiser la mobilité de demain autour de l’hydrogène vert
Dans le cadre de la décarbonation ou décarbonisation de leur bilan énergétique, les collectivités sont parties prenantes du Plan Climat-Air-Energie Territorial (PCAET), et du Plan Hydrogène du gouvernement.
C’est pourquoi elles travaillent très activement à des projets autour de l’hydrogène vert. Celui-ci étant produit par électrolyse de l’eau, généralement à partir d’une source d’énergie électrique renouvelable (éolienne, photovoltaïque…).
Non polluant, l’hydrogène vert a aussi l’avantage de pouvoir être produit et stocké localement. D’où son usage dans des projets de mobilité verte autour de voitures, bus, camions, trains et même bateaux. Pour ne citer que deux exemples significatifs utilisant l’hydrogène ou l’hydrogène vert :
- 600 taxis à hydrogène seront déployés en Ile-de-France d’ici fin 2020, grâce à HysetCo – fondée par Air Liquide, Idex, STEP et Toyota.
- Alstom table sur 25 à 50 trains à hydrogène dans les dix prochaines années, avant un déploiement en masse. Une alternative enviable aux mille trains diesel qui roulent aujourd’hui en France. Deux trains Alstom sont déjà en service en Allemagne
Ces projets et réalisations, très concrets et orientés vers le court-terme, prouvent que l’hydrogène a désormais sa place dans la mobilité de demain, à l’échelon local ou national.
Quant au constat global, il est que de nouveaux dialogues s’engagent entre les collectivités locales, les startups, les grands groupes, et les citoyens ou clients.
Avec la même priorité : faciliter la découverte et l’usage des nouvelles solutions de mobilités, en suscitant la confiance. Dans ce nouveau contexte de concurrence massive et de forte croissance, ces acteurs vont, certes, se différencier par des choix technologiques, mais surtout par une stratégie résolument centrée sur le client – c’est-à-dire sur l’amélioration constante de l’expérience utilisateur !
Jalil Lahlou, directeur Business Unit Automobile & Mobilité chez Webhelp.
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